Comment évolue la composition des peintures antifouling ? Sont-elles moins toxiques qu’avant ?
Une réponse de Valérie Cozic, du laboratoire Labocea
Le principe d’une peinture antifouling ou antisalissures est de limiter le développement du fouling sur la coque des bateaux.
Les anciennes peintures les plus toxiques étaient à base de TBT (tributylétain) mais elles sont interdites à la vente depuis le 1er janvier 2003 et sur les coques depuis le 1er janvier 2008. Les peintures actuelles sont moins toxiques mais elles contiennent des biocides, littéralement « qui tue la vie », donc elles ont une certaine toxicité.
Les peintures antifouling font l’objet d’une réglementation spécifique se rapprochant de celle des produits phytosanitaires depuis quelques années seulement.
Une peinture antifouling doit passer des tests en vue d’évaluer son risque vis-à-vis de l’homme, des animaux et de l’environnement. En France les AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) sont délivrées par l’ANSES. De plus, les substances actives contenues dans la peinture antifouling doivent également être évaluées et approuvées.
Actuellement 9 biocides sont approuvés et peuvent être inclus dans la composition des peintures antifouling.
En parallèle, des techniques alternatives aux peintures antifouling ont été développées, on peut citer les ultrasons, les bâches de protection, les peintures à base de silicone, de cire…